La Belgique – El Dorado culturel européen
On a l’habitude de dire que les meilleures choses arrivent au moment où on s’y attend le moins. Cependant, je n’y croyais point… jusqu’au concours d’essais journalistiques «Le Coing d’or» qui a changé radicalement ma perception du monde. Sceptique et indécise au début, sans trop analyser, j’ai accepté le défi. Je n’aurais jamais imaginé combien cette participation m‘apporterait.
Le voyage en Belgique a été jusqu'à présent ma plus grande réalisation. Quoique le tourisme soit une des passions de ma famille et les excursions n’aient jamais manqué, rien ne peut être comparé à un voyage gagné à la sueur du front, suite à des nuits passées à façonner des phrases, à affiner les formulations et à chercher des expressions «à la française».
Et maintenant, j’essayerai, chers lecteurs, de vous faire vivre à travers les mots un fragment de mon expérience.
Pour la première fois dans un pays francophone, juste arrivée à l’aéroport de Bruxelles, j’étais complètement éblouie par sa grandeur imposante. La langue française, tellement familière et les visages souriants me mettaient à l’aise, engendrant un désir inéluctable de découvrir l’inconnu. Virtuellement déjà étudiée d’un bout à l’autre, la Belgique m’a laissé l’impression de ne jamais pouvoir dévoiler son énigme entièrement. Cependant, il fallait au moins essayer…
La fatigue ne m’a point empêchée : dès le premier jour, j’ai commencé l’exploration de la capitale - une métropole grandiose, avec une architecture unique et spectaculaire. Ma première destination : évidemment, la Grand-Place de Bruxelles, alias «La plus belle place au monde», un mélange architectural inhabituel qui m’a laissée bouche bée. Avec une riche histoire, la Grand-Place compte actuellement un grand nombre de bâtiments chargés d’une importance historique indéniable, comme Le Pigeon – la maison de Victor Hugo pendant son exil en Belgique, l’Hôtel-de-Ville, la Maison du Roi. La beauté de ce lieu m’a fait revenir chaque soir sans même pouvoir m’y opposer: ce n’était jamais assez, je voulais me graver cette image profondément dans la mémoire pour ne jamais l’oublier. Le portable, mon fidèle compagnon, n’a eu, lui non plus, aucun moment de répit, m’ayant aidée à éterniser tous les paysages majestueux.
Mon deuxième arrêt c’était bien sûr le Mannequin Pis – un incontournable de Bruxelles. Apparemment insignifiante, cette petite statue de 60 cm rassemble à chaque moment du jour une foule gigantesque de touristes se bousculant afin d’arriver au plus près et de mettre en fonction leurs portables.
Une remarque importante que j’ai faite lors de ma visite dans la capitale c’est la diversité de styles architecturaux qui coexistent en harmonie : des bâtiments les plus vieux , construits au XV-ème siècle, jusqu’aux constructions futuristes et avant-gardistes, toutes créent un mélange indissociable. Une preuve éloquente en est l’Atomium – un monument érigé en 1958 qui met en lumière une autre facette de Bruxelles, une ville orientée vers l’avenir.
Comment continuer de raconter mon histoire sans mentionner la perle de Bruxelles – le Quartier Européen? En effet, la découverte des institutions qui servent de base à l’Union Européenne, telles que Le Parlement, m’a fait réaliser combien le renforcement de l’Union Européenne est important. Rempli d’histoire, ce quartier moderne a matérialisé un rêve commun depuis des siècles: la fraternisation des peuples européens comme l’affirmait Victor Hugo lors de son discours au Congrès de la Paix: «Un jour viendra où […] vous toutes, nations du continent, sans perdre vos qualités distinctes et votre glorieuse individualité, vous vous fondrez étroitement dans une unité supérieure, et vous constituerez la fraternité européenne». Ainsi, en une seule semaine, la Belgique a réussi à m’inculquer les valeurs européennes et à me faire sentir une citoyenne européenne authentique.
Après trois jours de promenades continues à travers la capitale, je me suis dirigée vers une ville calme et agréable de l’est du pays: Spa. À première vue dominée par un air de tranquillité intouchable, Spa est une ville extrêmement active grâce à la multitude d’événements qui y ont lieu, par exemple le festival musical «Les Francofolies» auquel j’ai eu la grande chance de participer. Ainsi, j’ai vécu une véritable folie: de la bonne musique, des artistes internationaux tels que ZAZ et Patrick Bruel, des gens extraordinaires unis au nom de la francophonie et de la culture… une image difficile à oublier.
Ma dernière destination: Ostende – un havre de paix se trouvant au nord de la Belgique. Surnommée «La reine des plages», Ostende se caractérise par une importante diversité culturelle étant donné sa position géographique. Ce mélange de traditions et de langues ne détruit point la sérénité et l’air pacifique de la ville. Les trois heures que j’ai passées sur la plage, en admirant l’agitation de la mer et l’écume des vagues m’ont offert des instants précieux de réflexion et de contemplation.
Enfin, si vous envisagez de visiter ce pays paradisiaque, il est impératif que vous connaissiez quelques unes des ses spécificités: en Belgique on se fait toujours la bise et attention, que d’un seul côté. D’ailleurs, vous ne pouvez point quitter la Belgique sans avoir savouré les gaufres, le chocolat et les frites - des symboles culinaires renommés dans le monde entier. Ce serait encore mieux de le faire assis sur le pavage de la Grand-Place, regardant la beauté infinie qui vous entoure. Enfin, la Belgique est un pays multiculturel: on parle plusieurs langues, dont celles officielles sont le Français, le Néerlandais et l’Allemand de sorte que la tolérance, le respect, et l’aide mutuelle sont des valeurs ancrées depuis des siècles dans la société belge.
Pour conclure, la Belgique m’a offert plus que je n’aurais pensé, m’ayant laissé une empreinte immuable. Je porterai à jamais dans mon âme les personnes extraordinaires de l’Organisation Wallonie-Bruxelles qui m’ont accompagnée tout au long du voyage, m’ayant montré ce que la Belgique a de plus beau. La culture, la haute éducation et la tolérance des belges me servira désormais d’exemple et la beauté de ce pays ravivera mon désir d’y revenir. Alors, chère Belgique, attends-moi, j’y arriverai bientôt !
Quant à vous, chers lecteurs, saisissez toutes les opportunités qui se présentent, n’hésitez jamais de vous lancer des défis et d’oser – «le progrès est à ce prix», comme le confirmait Victor Hugo.
Carmen CRISTEA,
I Prix, «Le Coing d’or-2019»